Des colibris dans les fleurs de phormium à Paimpol ?

Les pattes accrochées aux belles hampes gris cendré, plongeant goulûment leur bec au fond des petites vasques de toutes les fleurs du grand phormium « Yellow wave » dressant leurs étamines oranges, ce sont les mésanges charbonnières qui en repartent, comme de jolies indiennes faisant leurs courses, emportant une grosse tâche de pollen orange vif sur le fond noir de leurs plumes au-dessus du bec vers la prochaine fleur.

Les mésanges charbonnières reviennent constamment au petit bar à nectar sucré, mais j’y ai aussi vu la fauvette à tête noire et même les merles, oscillant sur la fine tige !

Un spectacle inattendu et charmant qui, en juin, s’alterne avec les visites des insectes butineurs au soleil de l’après-midi.

La richesse des couleurs de leurs feuillages tous différents, et l’aspect graphique de leur forme  nous le fait pressentir : les phormiums viennent de loin.

Leur nom, « lins de Nouvelle-Zélande » nous le confirme.

 

 

 

C’est par le beau livre de Gérard Jean sur son jardin du Pellinec ouvert à la visite chaque année que j’ai découvert la variété et la beauté de ces plantes.

J’ai été séduite par leur aspect jaillissant, et leur apport de couleurs lorsque les fleurs du jardin ont disparu.

J’en ai planté plusieurs, n’en attendant pas qu’en plus, ils nourrissent mes visiteurs ailés. Quelle bonne surprise.
Seul « Yellow wave » a jusqu’ici donné des fleurs, mais peut-être est-il mieux placé que les autres.

Tous sont beaux, et même si on ne les voit pas dans le « top » des plantes nectarifères, je tiens à en témoigner, c’est le cas.

Et la gourmandise heureuse des mésanges charbonnières vaudrait bien à elle seule de leur réserver une place dans votre jardin !

 

 

 

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