Comment voir qui vit dans le sol de votre jardin et comment bien s’en occuper

Bonjour,

On a tendance à l’oublier, mais le changement climatique ne se produit pas uniquement dans l’atmosphère. Les sols jouent aussi un rôle majeur, intervenant notamment dans le cycle du principal gaz à effet de serre : le dioxyde de carbone (CO2).
À l’échelle planétaire, ils stockent environ 2 000 milliards de tonnes de carbone sous forme de matière organique, c’est-à-dire plus que l’atmosphère et la végétation réunies.
Une petite variation dans les sols risque donc d’avoir des conséquences importantes sur les concentrations atmosphériques de CO2. Or, ils sont soumis à de multiples pressions anthropiques qui les dégradent et altèrent leurs capacités à stocker le carbone : artificialisation, érosion, tassement et pollution.
À titre d’exemple, en France, les sols disparaissent à raison de 27 m² par seconde sous le béton.
Voici un site qui donne plein d’infos intéressantes et compréhensibles sur les sols, et qui donne aussi quelques outils pour agir à notre niveau, notamment une petite brochure avec un dispositif à base de bouteilles d’eau pour visualiser la richesse du ou plutôt des sols de nos jardins. Je vous laisse lire le reste…
 
Et pour ceux ou celles qui n’ont pas le temps de la chercher, ci-joint la petite brochure. 
 
 
Enfin, de saines lectures pour les longues soirées d’hiver: 
Jardiner sur sol vivant, de Gilles Domenech, editions Larousse, ou Quand les vers de terre remplacent la bêche. Il y défend son idée que c’est la plante qui fait le sol et non l’inverse, et il montre plusieurs exemples de jardins commentés par leurs jardiniers, notamment un qui fait un potager très fertile sur de la caillasse. Mais c’est dans le midi, alors…:)
Gilles Domenech anime aussi un blog très vivant : http://jardinonssolvivant.fr/
 
Rôle des vers de terre dans la formation de la terre végétale, de Charles Darwin
(edition 1882 rééditée par la BNF ou disponible en ligne sur http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56267394)
ça a l’air aride, mais ne l’est pas. Darwin nous raconte ses expériences avec ses fils Francis, William, Horace, et Georges, tous mis à contribution pour nourrir les vers de terre de son parc avec différentes sortes de feuilles et observer comment les vers de terre s’y prennent pour les attraper, et celles qu’ils préfèrent, il raconte aussi la vitesse à laquelle il a vu les vers de terre recouvrir des excavations archéologiques romaines pour récupérer leur territoire, et ses calculs mirobolants pour démontrer la contribution des vers de terre à la modification du relief. Un livre instructif et insolite.
Bonne lecture et à bientôt,
Marie-Noëlle

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