Cogitations à l’Abbaye de Beauport Septembre 2018

Comme chaque année dans le cadre de Sciences Friction, « Espace de pensées et d’échanges sur le rapport Homme – Nature », un groupe de scientifiques s’est réuni pendant trois jours.

Il nous a restitué le résultat de ses cogitations, nous invitant à les valoriser par une fiction.

Je vous livre mes notes car j’ai trouvé l’exercice fertile pour avoir des idées d’actions :
Nous sommes en 2030, la France s’est distinguée par sa réussite à réconcilier l’homme et la planète. Pollution, crise climatique et souffrance du vivant ont disparu, nous vivons tous en harmonie.

Lesquelles de ces trois pistes de réflexion ont-elles participé à cette réussite, et à quelle hauteur ?

Piste 1 : Passer de la notion de frontière à celle d’interface. On a tendance à la segmentation, alors que le monde est global et les êtres inter-reliés dans une inter-dépendance. Le vivant favorise les zones interfaces, et l’hétérogénéité. On pourrait investir les frontières, non comme limites, mais comme opportunités d’échanges.

Piste 2 : Favoriser différentes formes d’expression qui font la place au sensible. Nous n’avons pas de normes ni de valeurs communes sur l’environnement. Mettre en place des moyens pour faire parler les groupes silencieux et de l’écoute à toutes les échelles. Explorer le dialogue art – science et l’émotion. Sortir de l’injonction à un point de vue commun.

Piste 3 : Réinventer ou renoncer à l’idée de progrès. Il y a plus de jeunes qui croient que leur vie sera moins bonne que celle de leurs parents. Le discours sur l’environnement est pessimiste, il ne fait pas envie, il ne crée pas de désir. Passer du progrès-accumulation de biens matériels au bien-être. Remplacer le progrès par l’émancipation ? Non pas s’arracher, mais s’attacher à la nature.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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