Les animaux utiles au jardin – Guide de lutte biologique – Vincent Albouy

Vincent Albouy ne se borne pas à décrire de nombreux animaux et leurs habitudes avec une tendresse contagieuse et beaucoup de précision, mais aussi, il nous dit comment cohabiter avec eux, et lorsque c’est possible, comment nous pouvons les aider.

Celui-ci nous parle de lutte biologique.

Je préfère de beaucoup apprendre comment aider les bestioles plutôt que les combattre.
Mais voilà, quand je parle d’attirer les papillons dans nos jardins, la réaction des jardiniers qui pour la plupart ici sont d’abord des potagers, ne se fait pas attendre, avec les piérides sur leurs choux.

En effet, le jardin potager est le lieu de grands conflits d’intérêt entre nous, humains, et de multiples autres vivants qui eux aussi le considèrent avec appétit, d’autant plus que nous avons réduit ou empoisonné leurs ressources naturelles pour ne pas les partager.

Alors tous les conseils pratiques pour concilier accueil de la nature et jardin vivrier m’intéressent.

Au fait, si vous voyez apparaitre quelques trous sur vos feuilles de choux, retournez-les, et si les piérides y ont posé des œufs, vous les verrez. Frottez-les ou passez-les au jet pour les faire tomber au sol. Les œufs n’ont pas de pattes, ils ne remonteront pas.

Collectons, testons et partageons nos recettes de contrôle des prédateurs.
Pas seulement comment remplacer les produits chimiques par des produits acceptés en agriculture bio.
Car ils sont quand même parfois chimiques eux aussi, et peuvent s’avérer nocifs si on n’en limite pas intelligemment l’usage (comme la bouillie bordelaise, dont il est sage de recueillir les coulures dans un plastique afin d’éviter sa concentration qui tue la faune du sol sous l’arbre).

Mais surtout, comment remplacer les produits chimiques par aucun produit si possible.
Par exemple, en choisissant d’autres variétés de végétaux, en associant les végétaux qui s’entraident, en pratiquant la rotation intelligemment, c’est-à-dire pas en les classant en fonction de notre point de vue d’humain pour la partie que nous en consommons -feuille, fruit, racine, fleur- mais plutôt par familles botaniques car c’est ce que reconnaissent les prédateurs :  alliacées, apiacées, fabacées, poacées, solanacées etc.

Pas seulement comment remplacer un produit par un auxiliaire, qui n’est autre qu’un animal prédateur de notre concurrent, mais comment continuer à accueillir et nourrir cet auxiliaire lorsqu’il aura fait le ménage et qu’il n’y aura plus de pucerons en vue.

Ce livre répond à ces questionnements. Commençant par présenter les auxiliaires souvent déjà présents dans notre jardin ou tous proches, et comment les y conserver, ce qui suffit généralement dans un jardin naturel équilibré, Vincent Albouy passe ensuite en revue ceux que l’on peut « importer » dans son jardin en se les faisant envoyer par la poste, et comment s’en occuper, car comme nous, ils sont tous différents et leurs besoins diffèrent.

Récapitulatif et bibliographie complètent cet ouvrage très illustré.

C’est ainsi que j’y ai vu qu’il n’y a pas que les frelons asiatiques qui ont les pattes jaunes. Les guêpes polistes, qui sont de précieux auxiliaires, ont aussi les pattes jaunes. Plus d’info et des photos sur ces sites :

ICI, sur Jardinonssolvivant, qui nous en parle

et

ICI, sur INRA, qui nous les montre bien

Attention avant de frapper !

ISBN 9 782 759 226 450 – Prix 2017 16€

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